Contexte

Le Pôle biodiversité forêts océans du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et Open Knowledge France annoncent un partenariat afin de valoriser les données ouvertes et biens communs numériques dans la lutte contre le trafic d’espèces menacées. L’objectif du partenariat est de développer une application tout public pour identifier plus facilement les espèces menacées, déterminer leur statut juridique en fonction du pays, et informer sur les sanctions encourues. Le partenariat vise également à promouvoir l’accès, l’usage et la contribution aux données ouvertes sur les espèces menacées, notamment à travers les biens communs numériques tels que wikicommons ou wikidata.

Ce partenariat, pour lequel Open Knowledge France a reçu un financement d’amorçage de 10 000 euros, est le résultat d’une collaboration entamée entre le Ministère et l’association lors du hackathon #Diplonum du Quai d’Orsay qui s’est tenu les 25 et 26 janvier dernier. Ce projet s’appuiera également sur des acteurs spécialisés dans la lutte contre le trafic d’espèces menacées tels que le Muséum national d’Histoire Naturelle, le secrétariat CITES qui gère la convention internationale sur les espèces menacées, le Centre de surveillance de la conservation de la nature (UNEP-WCMC) qui édite la base de données Species+, les Douanes ainsi que des spécialistes des projets wikidata et wikicommons.

La lutte contre le trafic d’espèces menacées

Le trafic d’espèces menacées, animales ou végétales, est aujourd’hui le quatrième commerce illégal dans le monde en terme de montant. Il permet de financer le terrorisme et contribue à l’extinction des espèces. En réponse, un cadre international de collaboration a été mis en place, la CITES, pour Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Ce cadre définit une liste des espèces menacées par pays, plus de 35 000, ainsi que les mesures de protection associées à appliquer, comme l’interdiction de la vente. En France, c’est le Ministère des Affaires Étrangères qui coordonne la lutte contre le trafic illégal d’espèces à l’international, à travers le Pôle biodiversité forêts océans et en lien avec d’autres institutions telles que les Douanes, le Ministère du Développement Durable mais également le Muséum d’Histoire Naturelle et le secrétariat international CITES basé à Genève au sein de l’UNEP, l’Agence des Nations Unis pour l’Environnement.

Les enjeux de l’accès aux données

L’une des principales difficultés de la mise en œuvre de l’accord CITES est de pouvoir identifier précisément quelles sont les espèces menacées et les sanctions à appliquer en fonction du pays. L’enjeu est à la fois de pouvoir mieux informer les différents intervenants dans la lutte contre le trafic, et en premier lieu, les agents des douanes et les autres forces de contrôle, mais également de mieux sensibiliser les potentiels acteurs du trafic (vendeurs, acheteurs, touristes, etc.) sur les sanctions encourues, et ce en fonction du pays.

Il existe déjà un grand nombre d’informations sur la protection des espèces menacées, notamment le registre Species+ qui répertorie les espèces et leur statut juridique par pays. Cependant, ce registre est plutôt destiné aux experts, moins aux agents de douane ou au touristes, et n’a pas pour fonction l’identification d’une espèce. La plupart des informations sont par ailleurs uniquement disponibles en anglais.

Objectifs du partenariat

Ce partenariat propose donc de développer une application web mobile permettant de facilement identifier une espèce, déterminer son statut, et informer sur les sanctions. Une telle application pourra être utilisée à la fois pour sensibiliser et éduquer les touristes, mais également pour renforcer le pouvoir des forces de contrôle et acteurs du cadre CITES.

Le second axe de ce partenariat est d’explorer les possibilités offertes par les communs numériques pour mieux gérer, promouvoir et utiliser les contenus en ligne relatifs aux espèces menacées tels que base de données, images, et textes de lois.

Votre mission

En tant que développeur d’application mobile, vous aurez la responsabilité de développer un prototype pour une application mobile (IOS/Android) qui aidera les utilisateurs à identifier les espèces menacées et informer sur leur statut juridique et les peines encourues.

En tant que membre de l’équipe projet chez Open Knowledge France, vous serez impliqué dans ĺ’ensemble des phases de développement de l’application, du design au lancement officiel, et vous collaborez étroitement avec nos autres partenaires, notamment le Ministère des Affaires Étrangères et Européennes, le Muséum d’Histoire Naturelle, le secrétariat CITES et l’UNEP-WCMC.

Vous pourrez également contribuer et apporter vos idées à d’autres tâches, telles que la gestion des données, l’identification des espèces, et l’organisation d’événements et de campagne de sensibilisation..

Enfin, vous aurez un intérêt direct dans la réussite de ce premier prototype qui doit nous permettre de sécuriser des financements et des partenariats additionnels pour la suite du projet.

Votre profil

  • Expert en Développement Applications Mobiles (iOS et Android)
  • Bonnes compétences en UX/UI
  • Compétences de base en développement Web (HTML 5, CSS 3, Javascript) et back-end
  • Maîtrise Français et Anglais
  • Expérience de développement avec des données et contenus Wikidata et Wikicommons serait un plus.
  • Intérêt pour l’open data et les communs numériques
  • Intérêt pour les questions environnementales

L’application

L’application utilisera les données de la base Species+ en combinaison avec d’autres sources de référence. Le projet souhaite également explorer l’utilisation des données des communs numériques, tels que wikidata ou wikicommons, notamment pour les images et autres informations manquantes dans la base Species+.

Les spécifications techniques de l’application feront l’objet de discussion et validation durant la phase d’inception.

Pourquoi rejoindre ce projet ?

  • Pour contribuer à la préservation des espèces
  • Aider des institutions nationales et internationales dans leur lutte contre le trafic d’espèces
  • Promouvoir et sensibiliser à l’open data et aux communs numériques
  • Apprendre et collaborer avec des scientifiques et spécialistes de la biodiversité
  • Rejoindre le réseau Open Knowledge et la communauté d’acteurs des communs numériques et de l’open data.

Détail de la prestation

Début : dès que possible. De préférence dès Décembre 2017. Impératif Janvier 2018.
Montant : 5000 €
Type de contrat/prestation : à discuter en fonction de votre statut (auto-entrepreneur, stage, etc.)
Lieu : home office ou co-working de préférence près de Paris afin de pouvoir participer aux réunions avec les différents partenaires.
Possibles voyages en Europe (Genève, Cambridge, Bruxelles)

Comment postuler

Envoyer un CV, votre profil github si vous en avez un, portfolio et type de contrat/prestation à contrat@okfn.fr

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