événement databullshit à Pas sage en Seine 2015

À Pas sage en Seine (PSES), festival de hacking parisien, on célèbre, entre autres, la donnée libre et ouverte pendant quatre jours chaque mois de juin depuis 7 ans. Il était donc logique d’y proposer, dans le cadre de l’Ecole des Données, une petite présentation sur le data bullshit, ou l’art de raconter des âneries avec les données, un exercice fort courant malheureusement. Pour ne pas nous contenter d’une conférence théorique trop passive, nous avons alterné principes généraux et mise en pratique sur des exemples, dans une micro-chasse au data bullshit. Le public plutôt aguerri de PSES n’a pas mis trop de temps à trouver les biais dans les cas exposés.

Un des participants a demandé s’il était possible d’automatiser la détection des erreurs, dans un contexte de flux permanent d’information. S’il existe effectivement des outils pour faciliter le fact checking, ils ont leur limite et sont à compléter par un regard humain. Il suppose aussi de les avoir sous la main, ce qui n’est pas toujours le cas, par exemple dans une conversation. Par cette question, la personne témoignait de son inquiétude face à cette masse de données : comment faire le tri sans passer des nuits à chercher ? A défaut de pouvoir redresser toutes les données erronées, visons déjà un objectif plus raisonnable : avoir des réflexes, souvent de l’ordre du bon sens, pour détecter les erreurs et titiller celui qui les avance. Les analyses plus poussées peuvent relever davantage des personnes dont c’est la spécialité : journaliste, blogueur expert d’un sujet, chercheur.se…

Ce petit exposé a vocation à être adapté en fonction de la demande, par exemple en thématisant les cas d’’école soumis : éducation, immigration, santé… Si vous êtes intéressé, contactez-nous : ecoledesdonnees [at] okfn.fr

La vidéo de la présentation, captée par la merveilleuse organisation de l’événement, est disponible ici.

La présentation est là, n’hésitez pas à la reprendre et la mettre à votre sauce.

Et le Storify du talk, merci Sylvia !

2 thoughts on “Démonstration de data bullshit à Pas sage en Seine 2015”

  1. Je suis extrêmement surpris par le manque d’objectivité et le parti pris de cet exposé (et de sa conférencière).
    Manifestement, cette dernière n’aime ni la police, ni la voiture, ni les politiques (ou du moins certains), ni les vieux, ni le discours qui vient de l’état sans parler du manque de respect envers certaines personnes.
    Difficile de rentrer dans tous les détails, mais :
    Non, chacun ne compte pas différemment les morts sur la route. Il s’agit des décès dans les 30 jours qui suivent l’accident. On peut éventuellement ne pas être d’accord avec cette manière de dénombrer mais tout le monde (en France) compte de cette façon.
    Sur l’immigration en Suisse, en quoi le 2e graphe est plus pertinent que le 1e ? Et pourquoi pas un 3e qui ferait apparaitre une autre tendance ? La conférencière utilise le même travers que celui qu’elle critique, c’est à dire privilégier le choix qui l’arrange sans aucune justification.
    Sur la pollution du vélo, la conférencière (au parti pris évident) n’a pas pris la précaution de vérifier les chiffres qu’elle critique. Elle parle de « consommation » alors qu’il s’agit d’ « émission de CO2 ». De plus, elle se met elle-même des bâtons dans les roues car le chiffre pour le vélo concerne 100 km alors que pour la Ferrari il s’agit d’1 km. Donc 30 g CO2/km pour le cycliste contre 10 fois plus pour la Ferrari. Une fois de plus, son parti-pris aveugle notre conférencière qui n’a pas réalisé qu’avec les chiffres qu’elle relaie, elle devrait manger environ 1 kg de bœuf / km !
    Le comble du ridicule est atteint avec le dernier graphique sur le chômage où la courbe normée exprime quasiment la même chose que la courbe dite erronée, et ce manifestement à sa plus grande surprise.
    Pour finir, la façon dont la conférencière confond Marc Twain et Churchill dénote d’une inculture notoire sur un ton désinvolte et quasi méprisant.
    Un tel manque de rigueur et d’objectivité nuit gravement à la pédagogie et peut même dans ce cas précis produire l’effet inverse de de lui recherché.
    Dommage…

  2. Je suis extrêmement surpris par le manque d’objectivité et le parti pris de cet exposé (et de sa conférencière).

    Manifestement, cette dernière n’aime ni la police, ni la voiture, ni les politiques (ou du moins certains), ni les vieux, ni le discours qui vient de l’état sans parler du manque de respect envers certaines personnes.

    Difficile de rentrer dans tous les détails, mais :

    Non, chacun ne compte pas différemment les morts sur la route. Il s’agit des décès dans les 30 jours qui suivent l’accident. On peut éventuellement ne pas être d’accord avec cette manière de dénombrer mais tout le monde (en France) compte de cette façon.

    Sur l’immigration en Suisse, en quoi le 2e graphe est plus pertinent que le 1e ? Et pourquoi pas un 3e qui ferait apparaitre une autre tendance ? La conférencière utilise le même travers que celui qu’elle critique, c’est à dire privilégier le choix qui l’arrange sans aucune justification.

    Sur la pollution du vélo, la conférencière (au parti pris évident) n’a pas pris la précaution de vérifier les chiffres qu’elle critique. Elle parle de « consommation » alors qu’il s’agit d’ « émission de CO2 ». De plus, elle se met elle-même des bâtons dans les roues car le chiffre pour le vélo concerne 100 km alors que pour la Ferrari il s’agit d’1 km. Donc 30 g CO2/km pour le cycliste contre 10 fois plus pour la Ferrari. Une fois de plus, son parti-pris aveugle notre conférencière qui n’a pas réalisé qu’avec les chiffres qu’elle relaie, elle devrait manger environ 1 kg de bœuf / km !

    Le comble du ridicule est atteint avec le dernier graphique sur le chômage où la courbe normée exprime quasiment la même chose que la courbe dite erronée, et ce manifestement à sa plus grande surprise.

    Pour finir, la façon dont la conférencière confond Marc Twain et Churchill dénote d’une inculture notoire sur un ton désinvolte et quasi méprisant.

    Un tel manque de rigueur et « d’objectivité » nuit gravement à la pédagogie et peut même dans ce cas précis produire l’effet inverse de celui recherché.

    Dommage…

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