Ce post a été co-édité par Samuel Goëta, Primavera De Filippi, Peter T Schiøler, Kat Borlongan, et Pierre Chrzanowski. Tous membres d’OKFN France.

Early morning by Pierre Metivier – CC BY-NC

C’est à la suite du premier Open Knowledge Festival à Helsinki au mois de septembre dernier que nous – un petit groupe de partisans de la culture libre – avons décidé de lancer un groupe de l’Open Knowledge Foundation (OKFN) en France.

Le pays possède déja une forte communauté autour de la culture libre et de l’Open Data. Des associations telles que la Fing, Libertic et Regards Citoyens promeuvent avec force la réutilisation des données publiques dans le pays et même ailleurs.

En lançant l’OKFN en France, nous souhaitons travailler avec les communautés existantes et leur offrir un point d’entrée avec les activités de l’OKFN, développer des projets et activités spécifiques et valoriser les initiatives françaises à l’International.

Nous sommes donc ravi d’annoncer la création du groupe national OKFN France que nous vous présenterons mercredi 12/12/12 à la Cantine à Paris.

Mais d’abord un rapide tour de présentation du contexte français.

Ouverture des données publiques

Alors que les collectivités territoriales telles Rennes ou Nantes ont été les pionniers de l’Open Data en France, le gouvernement a lancé il y a tout juste un an son programme national d’ouverture des données publiques. L’équipe d’Etalab a mis à disposition sur data.gouv.fr les premiers jeux de données sous licence ouverte. Elle a également mis en place le concours Dataconnexions dont l’objectif est de soutenir les porteurs de projets Open Data.

Dernièrement, d’autres acteurs se engagés dans la voix de l’ouverture. Les données sur le transport commencent ainsi à être librement accessibles grâce notamment aux initiatives de la SNCF et de la RATP . Mais le mouvement ne fait juste que commencer. C’est en somme ce qu’a rappelé récemment le nouveau gouvernement qui annoncé la mise en place d’un secrétariat général à la modernisation de l’administration publique, auquel la mission Etalab sera désormais rattachée. La liste des jeux de données prioritaires à ouvrir devraient être détaillée dans les prochaines semaines. Mais le Premier Ministre a d’ores et déja cité les données relatives à l’environnement, à la sécurité ou aux dépenses publiques.

La France manque également toujours à l’appel de l’Open Government Partnership, une initiative multilatérale lancée en 2011 avec pour but d’améliorer la transparence et d’accroître la participation dans la gouvernance de l’Etat.

Dans ce contexte, nous, OKFN France, souhaitons promouvoir la réutilisation des données publiques grâce aux outils, projets et événements que nous développerons avec la communauté.

Open Access

La France fut un des premiers pays à s’impliquer dans le mouvement pour l’Open Access (mise à disposition des publications scientifiques). L’Université de Lyon a par ailleurs été la première institution à ratifier la Déclaration de Berlin . Selon l’UNESCO, il y a aujourd’hui 70 registres Open Access en France, dont le plus connu est sans doute HAL.

L’Open Access fait partie de la stratégie nationale de la Recherche développée par le Ministère de l’Enseignent Supérieur et de la Recherche. L’Agence Nationale de la Recherche (ANR) demande ainsi que chaque publication financée en partie ou totalement par elle soit publiée en Open Access “le plus tôt possible”.

Mais tout n’est pas si clair dans le paysage. Ainsi, l’Institut de l’Information Scientifique et Technique du CNRS, dont la mission est de faciliter la diffusion de la publication scientifique, a récemment été critiquée pour avoir mis en vente des articles se trouvant par ailleurs dans le domaine public. Dans sa réponse aux critiques, le CNRS a cependant réaffirmé son soutien à l’Open Access.

Infrastructures, outils, financement, pratiques, l’Open Access est un grand chantier qui doit être conduit par l’ensemble de la communauté scientifique. OKFN France sera heureux de travailler avec cette communauté pour promouvoir les standards, principes et outils de l’Open Access. Nous travaillerons également à rendre ce savoir accessible au plus grand nombre, scientifiques ou non.

Open Culture

Le concept de domaine public gagne peu à peu du terrain dans le secteur culturel français. La Bibliothèque Nationale de France (BNF) a été pionnière dans ce domaine en ouvrant une partie de ces bases bibliographiques dès 2011. Depuis, un nombre croissant d’institutions suivent le mouvement en ouvrant leurs données. L’année dernière, OKFN et Wikimédia France ont organisé une série d’événements à Paris où se sont rassemblés un grand nombre d’acteurs souhaitant construire un domaine public culturel. Cette initiative, inscrite dans le projet OpenGLAM, devrait se renouveler dans les prochaines années avec de nouveaux projets en perspectives.

OKFN France souhaite aussi promouvoir et développer le projet Public Domain Calculator, une initiative qui pourra profiter des développements du tout nouveau partenariat Semanticpedia.

Nous souhaitons simplement avec tous ces projets permettre à l’héritage culturel français d’être librement accessible au reste du monde !

Voila, c’est tout pour aujourd’hui ! Nous vous tiendrons désormais au courant de nos initiatives sur ce tout nouveau site.

Vous pouvez également nous suivre sur Twitter @okfnfr et nous rejoindre sur notre liste de discussion http://lists.okfn.org/mailman/listinfo/okfn-fr

Et pour finir ce premier billet OKFN France, une petite citation de Michel Serres:

“Le savoir rend heureux, le savoir rend libre” !

 

2 thoughts on “Nous sommes l’Open Knowledge Foundation”

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